Les orchidées du Causse sont très variées. On trouve des Orchis et des Ophrys, courantes et très variées . Mais, on y trouve aussi de nombreuses autres variétés d’orchidées. Les Orchidées européennes sont plus simples que les orchidées exotiques mais elles sont aussi étonnantes et se trouvent tout près de nous ! Le Causse en recèle une quarantaine de variétés qui fleurissent de mars/avril jusqu’en septembre.
► Qu’est-ce qui différencie une orchidée d’une autre fleur ?
Le labelle : une fleur d’orchidée possède six pièces florales, trois sépales et trois pétales. Le labelle, pétale central est plus grand que les autres, il a une forme, une couleur différente et des dessins caractéristiques. C’est sur lui que se pose l’insecte pollinisateur. Il peut être muni d’un éperon nectarifère qui attire les insectes pollinisateurs (genre Orchis).
Le gynostème : renflement regroupant les organes mâle et femelle de la fleur.
Les feuilles : entières à nervures parallèles.
Les fleurs d’orchidées sont portées par une tige unique et disposées en épi plus ou moins dense, de formes diverses. La partie souterraine se compose de tubercules ou de rhizomes.
Les orchidées n’ont pas de pollen libre. Les grains de pollen sont agglomérés sous forme de petits sacs et la fécondation nécessite l’intervention d’insectes attirés par le parfum, la couleur, la forme de la fleur. Certaines orchidées imitent la femelle d’un insecte. En se posant sur le labelle, le mâle entre en contact avec les grains de pollen, les emporte et féconde ainsi les fleurs qu’il visite. Les orchidées imitant un insecte sont appelées Ophrys.
On distingue d’abord deux groupes, les plantes sans feuilles et les plantes à feuilles. Plantes sans feuilles, Neottia, Limodorum. Parmi les plantes à feuilles, on classe les plantes vertes ou vert-jaune, Listera, les fleurs blanches ou jaunâtres, Cephalanthera, les fleurs imitant les insectes, Ophrys, les fleurs en forme de langue Serapias, les fleurs en épi ou en grappes, de teintes variées, Orchis et Dactylorhiza, Aceras, Anacamptis.
► Les Ophrys sont toujours étonnantes car elles poussent l’art du mimétisme à la perfection : leur labelle (pétale central différent et plus grand que les pétales latéraux) imite l’insecte pollinisateur convoité, mouche, abeille, araignée, papillon, dans sa couleur, sa forme, son dessin caractéristiques, y compris les poils et parfois les odeurs pour mieux l’attirer. Ils constituent une extraordinaire adaptation de la nature.
Habitat : Les Ophrys sont associés aux prairies sèches, aux garrigues, aux herbages maigres.
L’Ophrys apifera et l’Ophrys scolopax sont deux espèces voisines. Comment les reconnaître ?
Ces deux espèces sont de petite taille 10-40 cm. L’Ophrys scolopax fleurit de mars à juin, l’Ophrys apifera d’avril à juillet.
Ophrys apifera (Ophrys abeille) présente de grands sépales blancs à rose foncé avec une nervure verte, de petits pétales verdâtres ou roses, des lobes latéraux formant des gibbosités velues, un lobe central arrondi. L’appendice rabattu sous le labelle n’est pas visible. Grand gynostème à extrémité serpentiforme.
Sur la photo ci-contre Ophrys apifera. On remarque le gynostème en « S » et le lobe central arrondi.
Ophrys scolopax (Ophrys bécasse) présente des sépales ovales, concaves, blancs à rose foncé, des pétales étroits et longs. Les lobes latéraux du labelle sont velus, le lobe central allongé et pointu, avec un appendice verdâtre pointant à l’avant. Le gynostème plus plat n’est pas terminé en « S ».
Sur la photo ci-contre Ophrys scolopax. On remarque le gynostème plat, le lobe central terminé par l’appendice.
Les Ophrys scolopax et les Ophrys apifera présentent de nombreuses variétés dans les dessins et les couleurs. Ils s’hybrident facilement. Ne pas se fier aux dessins du labelle pour identifier l’espèce.
Ophrys fuciflora (O. frelon) présente un large labelle de forme trapézoïdale, un large appendice redressé, des gibbosités velues. L’espèce est variable.
Attention ! Ne pas cueillir les orchidées, ni arracher le bulbe !
Toutes les photos des diaporamas ont été prises sur le territoire du Causse de Caucalières-Labruguière. Elles représentent la quasi totalité des espèces recensées sur ce site. Il manque quelques variétés rares d’Ophrys bourdon, et d’Ophrys araignée. Naturellement, on peut rencontrer des variétés, des hybrides ou des fleurs présentant des anomalies. Le catalogue se renouvelle toujours !
► Comment identifier une orchidée sauvage ?
Si la fleur ressemble à un insecte par ses dessins et ses couleurs, visitez la galerie II Les Ophrys et éventuellement la III des variétés plus rares). Si la fleur ressemble à un insecte brun ou jaune, visitez le Diaporama IV (Ophrys araignée…)
Si la fleur se présente en grappe ou en épi de teinte variée, rose, carmin, tachetée, c’est sans doute un Orchis, visitez le Diaporama I.
Si la fleur ressemble à une langue, il s’agit d’une Sérapia. Si la fleur est blanche, à petites fleurs en clochettes, ou verte, visitez le Diaporama III.
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II – Galerie Les Ophrys Scolopax et Apifera
IV – Galerie Les autres Ophrys, Ophrys Sphegodes, jaunes